Certains disent que les réseaux sociaux éloignent les gens, pourtant là ils ont permis un rapprochement…
En effet il y a quelque temps la maison de Champagne Louis Roederer a organisé un petit jeu sur leur page Facebook afin de faire gagner une journée d’exception au Champagne Louis Roederer. J’ai donc participé et eu la chance de gagner avec d’autres participants.
Le rendez-vous fut donné le 13 Avril avec au programme :
- Visite du vignoble Louis Roederer et de l’un de leur centre de pressurage
- Repas à l’Hôtel Particulier Louis Roederer
- Visite des caves de la maison
Mais avant de vous parler de cette visite faisons un retour dans le passé pour parler du fondement de cette maison.
Créée en 1776 par Nicolas Schreider cette maison prendra son nom définitif quand son neveu, Louis Roederer, héritera. C’est un visionnaire et il prend le parti d’enrichir son vignoble afin de contrôler toutes les étapes de l’élaboration du vin.
La succession de la maison revient à Louis Roederer II, le fils de louis Roederer. Il est animé par la même vision du champagne que son père. Dès les années 70, les vins de la maison s’exportent jusqu’aux Etats-Unis et sont aussi servis à la table du Tsar Alexandre II. C’est pour ce dernier que Louis Roederer II crée, en 1876, un nouveau champagne et qu’il lance une nouvelle idée « La 1ere cuvée de prestige » sous le nom de « Cristal ». Toutes cuvées confondues, des centaines de milliers de bouteilles de Louis Roederer cheminent alors chaque année vers Moscou, St Pertersbourg, New York ou Washington.
En 1933, après le décès de Léon, son épouse, Camille, dirigera la maison pendant quelques années jusqu’à ce que Jean-Claude Rouzeau, son petit-fils, reprenne la suite en 1979. Il entreprend alors, un gros travail de remembrement du vignoble afin que chaque parcelle soit destinée à une cuvée spécifique. Il créa aussi le groupe Louis Roederer qui aujourd’hui est propriétaire de maisons telles que : Champagne Deutz, la maison Delas de la Rhône, le Château du Pez, Haut Beausejour, Pichon Longueville Comtesse de Lalande et Bernadotte dans le Bordelais ou encore le Domaine Ott en Provence. Il est également propriétaire de domaines en Californie et au Portugal.
Depuis 2006, son fils, Frédéric Rouzeau dirige toujours la maison familiale et indépendante depuis 7 générations.
L’accueil se fait au 21 Boulevard Lundi à Reims où l’on nous invite à monter à bord de véhicules pour nous emmener au premier lieu de notre visite. Direction le point de vue de Cumiére à Hautviller, où l’on nous donne quelques informations sur le vignoble du domaine.
Louis Roederer possède 240 hectares de vignes divisés en 410 parcelles dont certaines sont conduites en culture Bio et Biodynamie. Aujourd’hui, la maison compte 11 hectares de vignes certifiés agriculture bio et Demeter. Il faut savoir aussi que ces 240 hectares de vignes représentent 70% de leur approvisionnement, les 30% restant étant achetés à des producteurs.
Nous repartons ensuite en direction d’Ay où nous nous arrêtons à côté d’une parcelle appartenant à la maison et baptisée « La Goutte d’Or ». Les pinots noirs ont une moyenne d’âge de 70 ans et sont dédiés à la cuvée Cristal. Cette parcelle d’un hectare est conduite en Biodynamie et le travail du sol est fait au cheval.
Dans la continuité de ce petit tour des vignes, nous nous dirigeons vers Ay pour visiter un centre de pressurage de Louis Roederer.
Après cette visite nous sommes attendus à Reims pour déjeuner avec Mr Janneaux, directeur adjoint de la maison. On nous accueil dans le Grand Salon avec un verre de Brut Premier et quelques bouchées apéritives.
Nous passons ensuite à table avec au menu :
– Filet de Merlan au pain d’épice accompagné de la cuvée Cristal Millésime 2002
– Pigeonneau en croute et chou braisé accompagné du Brut Rosé Millésime 2009
– Fromage accompagné du Château du Pez 2007
Avant de passer au dessert nous dégustons la cuvée Brut Nature 2006, dernier nez de la maison.
– Dacquois aux amandes avec crèmes glacée Moka.
Une fois le repas fini nous repartons vers la zone de production de la maison où nous allons visiter les caves.
Voici mes notes concernant les cuvées dégustées.
Le Brut Premier est un assemblage de 40% de Pinot Noir, 40% de Chardonnay et 20% de Meunier. 8 années de vendange sont assemblées dans cette cuvée. Il est dosé entre 10 et 11 g/l.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un très bon champagne. Le nez est expressif et vineux sur des arômes de fruits confits et de miel. La bouche se révèle fraîche, gourmande, crémeuse et puissante.
Prix : 40€ (Caviste).
La cuvée Cristal 2002 est un assemblage de 55% de Pinot Noir et 45% de Chardonnay. 20% des vins de cette cuvée sont vinifiés en foudre de chêne. La fermentation malolactique n’a pas été effectuée. Cette cuvée vieillit environ 5 ans en cave plus 8 mois de repos après dégorgement et elle est dosée entre 8 et 10 g/l suivant l’année.
Vendange 2002 :
Année extraordinaire avec tous les attributs superlatifs champenois d’une très grande année : des températures uniformément chaudes, sans excès de soleil et de chaleur avec une douceur très marquée en hiver ; un léger déficit de pluies (environ 20%) pendant le cycle végétatif ; des nuits fraîches et un vent frais et sec de Nord-Est au mois d’août-septembre… Autant de conditions exceptionnellement favorables qui contribuèrent à une maturité idéale des raisins et une belle concentration des saveurs. Les vendanges débutèrent le 12 septembre dans les Chardonnays avec une concentration en sucre moyenne supérieure à 11% alcool naturel.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un superbe champagne. Le nez est discret sur des notes toastées et de fruits blancs. En bouche il se révèle frais, délicat avec une belle puissance aromatique (agrumes), on retrouve aussi une pointe d’épice en finale.
Prix : 200€ (Caviste).
Le Brut Rosé 2009 est un assemblage de 62% de Pinot Noir et 38% de Chardonnay. 7% des vins de cette cuvée sont vinifiés en foudre de chêne. La fermentation malolactique n’a pas été effectuée. Pour ses champagnes rosés Louis Roederer utilise la méthode de la saignée avec macération pelliculaire à froid pouvant durer de 5 à 8 jours en phase liquide. Cette cuvée vieillit 4 ans en cave plus un repos de 6 mois après dégorgement et elle est dosée à 9g/l.
Vendange 2009 :
La Champagne a connu un hiver classique, froid et sec, qui favorisa un débourrement très homogène autour de dates particulièrement tardives : le 10 avril pour le Chardonnay et le Pinot noir ; le 16 avril pour le Meunier. Le printemps s’avéra pluvieux et chaud avec une pluviométrie très irrégulière, provoquant une grande hétérogénéité dans le développement de la vigne au moment crucial de la floraison. Dès la fin juillet, et jusqu’à la fin de la vendange, des conditions chaudes et sèches exceptionnelles, à nouveau très continentales, s’installèrent sur la Champagne. Le chaud soleil du mois d’août lança la maturation dans des conditions optimales avec des précipitations quasi inexistantes au cours des mois d’août et de septembre. Les vendanges commencèrent le 10 septembre pour les Pinots noirs de la Vallée de la Marne et les Chardonnays de la Côte des Blancs. Le 15 pour les Pinots noirs de la Montagne de Reims.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un très beau champagne. Son nez est très expressif et très fruité avec une pointe de vinosité, la bouche est quant à elle pleine de fraîcheur, de rondeur et de gourmandise. Il est à la fois élégant et fruité (note de petits fruits rouges et d’agrumes).
Prix : 63€ (Caviste).
Le Brut Nature 2006 Philippe Starck est un assemblage de 2/3 de Pinot Noir et 1/3 de Chardonnay. Il est issu de la vendange 2006 à 100%. Cette cuvée n’est pas dosée.
Vendange 2006 :
L’année 2006 est inattendue à plus d’un titre. Après un automne 2005 doux, l’hiver s’annonce très froid dès le mois de novembre. De janvier à avril, la température reste très basse, tardant à laisser le printemps faire son œuvre. Celui-ci débute en retard, marqué par quelques épisodes de gel puis de longues semaines de pluie. Elles gorgent le sol d’eau et permettent au vignoble de résister à un mois de juillet caniculaire, ponctué de violents orages, où la Champagne enregistre des records de chaleur. Mais ceux-ci sont suivis en août par des journées exceptionnellement fraîches et pluvieuses. Elles s’effacent en septembre, balayées par un climat ensoleillé et sec. À l’heure des vendanges, cette alternance de contrastes et d’ensoleillements aux moments clés de la maturité du raisin donne une récolte exceptionnelle et très prometteuse.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un très bon champagne. Le nez est discret avec quelques notes épicées. La bouche se révèle onctueuse, élégante et vineuse.
Prix : 75€ (Caviste).
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